© AAERM, 2020/24 Mise à jour le 19 mars 2024

A lire

Association des Amis d’Edgar et Raymond Maufrais
Projet de BD Projet de BD Projet de BD
Une professeure de français du collège Victor Duruy de Chalons-en-Champagne a travaillé avec ses élèves de 5e sur le texte de Raymond Maufrais “Aventures en Guyane”. Elle leur a proposé de rédiger une lettre à l’attention de Raymond, comme s’il avait survécu à son expédition. Vous pouvez lire les 13 lettres rédigées par ces jeunes collégien-ne-s qui ont découvert la richesse de l’écriture du journaliste Raymond Maufrais, en cliquant ici : .
“ En France, c’est le printemps, l’air doit être frais, transparent, tes robes légères, moi je suis bien, il y a des parfums inconnus, humides chauds. Pourtant la forêt est là tout autour, elle enveloppe, avale et digère parfois, mais je reviendrai. Je ne finirai pas comme Maufrais rongé par les fièvres, bouffé par les fourmis. Tu n’auras pas à pleurer sur ce carnet de voyage retrouvé sous les feuilles dans un campement abandonné, je te l’offrirai moi-même. Je ne veux pas de cité perdue, de bonheur inaccessible, d’or impossible à monnayer. Tu sais, madame, il y a une photo de Maufrais que j’aime et que le père a dû garder jusqu’à sa mort, le portrait d’un homme jeune et innocent, déterminé, au regard fiévreux, droit, comme surpris, émerveillé, avec un front soucieux, une petite moustache à la mode et la farouche illumination du conquérant d’un territoire qui n’était que le sien, un intérieur infini, vertigineux, dans une sorte de peignoir peluché, relevé par un foulard imprimé. Ces yeux qui regardaient déjà le pire devaient désespérer le père, qui dans le maquis le protégeait quand il avait seize ans, ce père qui ne dormait plus pour surveiller ce môme turbulent, intelligent, courageux, et le garder en vie, son enfant, qui disparaîtra pourtant en laissant ses carnets. Il le recherchera pendant douze ans dans cette jungle-tombeau, persuadé de l’immortalité de son fils, une longue douleur insupportable, avec chaque nuit le visage de son fils enchevêtré dans les racines amazoniennes, un enfer, la plus poignante des histoires d’amour...” Extrait de Cher Amour, de Bernard Giraudeau, éditions Métaillié, 2009
Article de Maxime Brousse, publié sur le blog internet du magazine VICE en septembre 2016 : L’Histoire de l'aventurier toulonnais disparu dans la jungle
Pour lire l’article paru dans le Trek magazine de l’été 2016, cliquez sur l’image ci- contre :
La quête du fils Un article de Vladimir de Gmeline, paru le 23 décembre 2021 dans Marianne, à l’occasion de la sortie du livre «La Saga des Maufrais».
Découvrez la ville de Toulon à travers les différents sites que Raymond Maufrais et ses parents ont connus entre 1926 et 1984, en cliquant sur l’image ci-dessous :
Un quartier de Toulon Un quartier de Toulon Un quartier de Toulon Embarquement Embarquement Embarquement
Un quartier de Toulon Un quartier de Toulon Un quartier de Toulon Le Monde du 13 août 2015 Le Monde du 13 août 2015 Le Monde du 13 août 2015
© AAERM, 2020/24 Màj 19/03/2024

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Association des Amis d’Edgar et Raymond Maufrais
Projet de BD Projet de BD Projet de BD
La quête du fils Un article de Vladimir de Gmeline, paru le 23 décembre 2021 dans Marianne, à l’occasion de la sortie du livre «La Saga des Maufrais».
Article de Maxime Brousse, publié sur le blog internet du magazine VICE en septembre 2016 : L’Histoire de l'aventurier toulonnais disparu dans la jungle
Pour lire l’article paru dans le Trek magazine de l’été 2016, cliquez sur l’image ci- contre :
Découvrez la ville de Toulon à travers les différents sites que Raymond Maufrais et ses parents ont connus entre 1926 et 1984, en cliquant sur l’image ci-dessous :
Embarquement Embarquement Embarquement Un quartier de Toulon Un quartier de Toulon Un quartier de Toulon
“ En France, c’est le printemps, l’air doit être frais, transparent, tes robes légères, moi je suis bien, il y a des parfums inconnus, humides chauds. Pourtant la forêt est là tout autour, elle enveloppe, avale et digère parfois, mais je reviendrai. Je ne finirai pas comme Maufrais rongé par les fièvres, bouffé par les fourmis. Tu n’auras pas à pleurer sur ce carnet de voyage retrouvé sous les feuilles dans un campement abandonné, je te l’offrirai moi-même. Je ne veux pas de cité perdue, de bonheur inaccessible, d’or impossible à monnayer. Tu sais, madame, il y a une photo de Maufrais que j’aime et que le père a dû garder jusqu’à sa mort, le portrait d’un homme jeune et innocent, déterminé, au regard fiévreux, droit, comme surpris, émerveillé, avec un front soucieux, une petite moustache à la mode et la farouche illumination du conquérant d’un territoire qui n’était que le sien, un intérieur infini, vertigineux, dans une sorte de peignoir peluché, relevé par un foulard imprimé. Ces yeux qui regardaient déjà le pire devaient désespérer le père, qui dans le maquis le protégeait quand il avait seize ans, ce père qui ne dormait plus pour surveiller ce môme turbulent, intelligent, courageux, et le garder en vie, son enfant, qui disparaîtra pourtant en laissant ses carnets. Il le recherchera pendant douze ans dans cette jungle-tombeau, persuadé de l’immortalité de son fils, une longue douleur insupportable, avec chaque nuit le visage de son fils enchevêtré dans les racines amazoniennes, un enfer, la plus poignante des histoires d’amour...” Extrait de Cher Amour, de Bernard Giraudeau, éditions Métaillié, 2009
Une professeure de français du collège Victor Duruy de Chalons-en-Champagne a travaillé avec ses élèves de 5e sur le texte de Raymond Maufrais “Aventures en Guyane”. Elle leur a proposé de rédiger une lettre à l’attention de Raymond, comme s’il avait survécu à son expédition. Vous pouvez lire les 13 lettres rédigées par ces jeunes collégien-ne-s qui ont découvert la richesse de l’écriture du journaliste Raymond Maufrais, en cliquant ici : .
Le Monde du 13 août 2015 Le Monde du 13 août 2015 Le Monde du 13 août 2015